Phénomène double dans le Ciel : Airglow et Météore

Lumière sur ... le phénomène d'Airglow

En plein cœur des Andes chiliennes, à 2900 mètres d’altitude, ne paraîtrait-il pas étrange d’apercevoir des signes d’éclairages urbains ? Bien que la question de la pollution lumineuse au Chili commence à émerger, la noirceur du ciel que l’on peut trouver notamment dans les régions de Coquimbo ou d’Atacama font de ce pays une référence mondiale en astronomie. Mais comment expliquer la présence de cet épais voile orange visible à l’image ? En réalité, il ne s’agit ni de nuages, ni de brume, ni de pollution lumineuse d’une ville environnante mais d’un phénomène rare appelé Airglow.
Ce phénomène physique ténu est la conséquence d’une interaction entre les particules solaires voyageant dans l’espace et heurtant l’atmosphère terrestre. L’énergie contenue dans ces particules est absorbée par les molécules d’oxygène et d’azote présentes notamment dans l’ionosphère qui génèrent la production d’une faible lueur colorée caractéristique. Dans l’hémisphère nord, il est plus probable d’observer de l’airglow de couleur verte alors que dans l’hémisphère sud, l’airglow orange-rouge est prédominant.
En apparence, l’airglow pourrait être assimilable à des aurores boréales de plus faible intensité, même si les processus de création de ces deux phénomènes sont totalement différents.

J’ai décidé de prendre cette photo après avoir remarqué une anomalie dans cette partie du ciel, orientée vers le Sud : les étoiles semblaient scintiller et le contraste de celles-ci sur le fond de ciel paraissait moins fort qu’au zénith. J’ai alors soupçonné la présence d’airglow.
Pendant que la prise de vue de 30 secondes s’effectuait, je regardais toujours dans la même direction quand soudain une étonnante étoile filante de couleur verte traversa le ciel, vers le Sud. Heureux de l’avoir observée de mes propres yeux, je mourrais d’impatience de vérifier si elle avait elle aussi été capturée sur mon image de l’airglow. Lorsque l’écran de l’appareil photo s’est allumé, mes deux hypothèses se sont avérées exactes : quel moment magique !

Aujourd’hui, nous savons que la pollution lumineuse préoccupe de plus en plus les astronomes professionnels et amateurs du monde entier, en particulier à cause d’une utilisation déraisonnable et sur consommatrice des éclairages urbains.