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L'Observatoire TRAPPIST sous le vertigineux ciel étoilé de l'Hémisphère Sud

Lumière sur ... le télescope TRAPPIST de l'Observatoire de La Silla

Le soir du 2 juillet 2019, notre équipe de "Space Geeks" a eu la chance de rester quelques heures en admiration sous le ciel de la Cordillère des Andes, à la Silla. Une admiration du ciel qui avait déjà débuté vers 15h lors de la tant attendue éclipse totale de soleil au-dessus de l'Observatoire. Une journée inoubliable riche en émotions !

Le petit groupe d'astrophotographes que nous sommes, a fait escale sur un terrain plat à côté d'un petit observatoire, visible au premier plan de cette image. Ce dôme tout à fait banal cache en réalité un télescope dont le nom célèbre a fait la une d'une découverte astronomique fracassante en 2017: TRAPPIST.

Ce télescope Richtey-Chrétien de 60 cm de diamètre est l'heureux découvreur du système exoplanètaire TRAPPIST-1, situé à 40 années lumières de la Terre, et abritant pas de moins de 7 exoplanètes parmi lesquelles 3 d'entres-elles sont situées dans la zone d'habitabilité !
J'ai donc voulu immortaliser cette rencontre inédite avec ce télescope atypique sous le ciel Chilien. Atypique, car en astronomie, réaliser des découvertes aussi exceptionnelles restent rares, et d'autant plus rares lorsqu'elles mettent en jeu des télescopes aussi modestes (à titre de comparaison, le plus grand télescope à l'observatoire de La Silla mesure 3.60 mètres de diamètre !).
Très récemment, j'ai eu la chance d'interviewer l'astronome Belge Emmanuël Jehin, principal investigateur de ce télescope TRAPPIST, de passage en France. Je vous redirige vers ce reportage tout à fait sérieux 😉:


Les plus beaux ciels étoilés de la planète ne sont pas toujours aussi noirs qu'on ne le croît. Ce panorama d'horizon à horizon (180°) montre certes une voie lactée étincelante, mais surtout un ciel noyé dans ce qui semble être des nuages et de la pollution lumineuse. Cependant, croyez-moi ou demandez aux astronomes, à La Silla, le ciel est parfaitement clair et aucune lumière artificielle n'altère sa qualité.
Ce que nous voyons ici sont en réalité deux phénomènes naturels distincts:

  • L'Airglow rouge/orange: ces structures filamenteuses qui produisent sur le ciel étoilé un voile orange très marqué sur la totalité de l'image. L'Airglow est un phénomène rare et  très ténu, uniquement visible sous les ciels les plus purs du monde. Il est similaire au phénomène d'aurores boréales dans le sens où il trouve son origine à cause des particules solaires interagissant avec les propriétés physiques de la Terre. Le rayonnement ultra-violet émis par le soleil la journée est absorbé par certaines molécules/atomes de l'atmosphère, puis réémis la nuit au travers d'un processus chimique, produisant de la lumière colorée, caractéristiques de certaines espèces chimiques de l'atmosphère.
  • La Lumière Zodiacale: Ce trait oblique qui diffuse de la lumière blanche ou bleutée partant de l'horizon (bas) jusqu'à un point imaginaire aux abords du centre galactique (sagittaire). Ce phénomène plus commun est le résultat de la diffusion de la lumière solaire par des particules (poussières) situées dans le plan orbital du système solaire (plan de l'écliptique).

Finalement les plus ciels du mondes ne sont jamais noirs: ils sont transparents car ils laissent apparaître la lumière naturelle du ciel sous toutes ses formes et couleurs.
Bien que l'Airglow soit d'origine naturelle, son extrême intensité et sa présence régulière au Chili font de lui un point noir redouté des astronomes, puisqu'il est souvent considéré comme une source de pollution lumineuse naturelle.
Les astrophotographes comme vous et moi se font néanmoins une joie de le photographier !


Détails Techniques ...

📷Canon EOS 6D + Objectif Sigma Art 14 mm f/1.8 + Trépied standard
→ Panorama de 5 images
→ Temps de pose unique de 20 secondes
→ ISO 6400
→ 14 mm à F/1.8
Logiciels : DxO optics Pro + Lightroom/Photoshop

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